On pourrait penser que le vélo a enfin trouvé sa place dans nos villes. Moyen de transport écologique, il plaît aux petits comme aux plus grands, et il représente une excellente activité physique qui nous maintient en bonne santé. Mais même si les pistes cyclables se démocratisent de plus en plus dans de nombreuses agglomérations, son développement tarde à venir. En effet, d’après une étude de l’Insee datant de 2015, seulement 2% des actifs vont au travail en vélo, préférant majoritairement la voiture ou les transports en commun !
Heureusement, ces dernières années, de nombreuses villes ont décidé de miser sur ce mode de transport alternatif pour désengorger les rues et œuvrer pour une meilleure qualité de l’air. Alors, le vélo représente-t-il l’avenir de nos communes ?
Un constat
Les Français utilisent beaucoup moins le vélo que leurs amis européens : les Allemands, les Danois ou encore les Hollandais sont plus friands de ce mode de transport, bien moins coûteux et bien meilleur pour la santé ! Alors que la voiture électrique gagne en popularité et que les trottinettes électriques ont investi nos villes, le vélo prend peu à peu sa place sur les routes.
De nombreuses agglomérations ont augmenté le nombre des pistes cyclables, qui risquent ainsi de transformer nos centres-ville et nos espaces urbains. Malgré tout, le retard est considérable par rapport à nos voisins en Europe. Il faut aussi noter une inégalité sur les différents territoires. Si la région d’Île-de-France comptait 5835 kilomètres d’aménagements cyclables en 2019, chaque ville a sa politique propre. C’est ainsi que l’on trouve des disparités conséquentes : Strasbourg est la championne avec ses 600 kilomètres de pistes, comparée par exemple à la ville de Nice, avec seulement 70 kilomètres aménagés dans sa métropole.
Les bénéfices du vélo
Alors qu’en ville, 40 % des trajets effectués en voiture font moins de 3 kilomètres, le vélo représente une opportunité pour assurer une meilleure mobilité. Ce mode de déplacement est plus actif et permet aux enfants de se rendre à l’école, aux actifs de rejoindre leur lieu de travail. De meilleurs aménagements sont donc essentiels pour assurer un accroissement des vélos dans les rues des villes.
Le budget est également un bénéfice non négligeable : alors que pour beaucoup de Français, les transports représentent une dépense importante chaque mois, il est à noter que le développement du vélo permettra à de nombreux citoyens de gagner en pouvoir d’achat, tout en préservant leur santé. Car c’est l’argument imbattable de ces deux-roues : ils permettent de faire une activité physique quotidienne et lutter contre la sédentarisation qui fait des ravages sur la santé !
Alors que l’environnement est devenu une question clé, notamment avec l’instauration du Jour de la Terre, le vélo pourrait être l’une des réponses aux différents problèmes de pollution de l’air. En effet, les micros particules libérées par les véhicules motorisés sont largement responsables de la pollution en ville. Les vélos sont donc une alternative particulièrement intéressante d’un point de vue environnemental, car les aménagements qu’ils requièrent empiètent moins sur les espaces naturels et l’entretien de ceux-ci coûte moins cher que celui de nos routes.
L’avenir
La France a décidé ces dernières années d’augmenter le réseau cyclable sur tout son territoire. En effet, alors qu’en 2017 on comptait 15 120 kilomètres d’itinéraires aménagés, l’objectif est d’atteindre les 22 780 kilomètres d’ici 2030.
De nombreuses villes ont également créé des offres de vélos en libre-service pour accentuer son attrait. Paris et Lyon ont ainsi mis à la disposition de leurs habitants des milliers de bicyclettes, tout en déployant leur réseau de pistes cyclables. Des villes comme Bordeaux ont préféré miser sur un système de location longue durée, plus adapté à son territoire.
Quant à la capitale, elle compte sur les vélos pour désengorger la circulation en ville et les transports en commun. En effet, les pistes cyclables peuvent faire circuler quatre à cinq fois plus de personnes sur un espace beaucoup plus réduit que les routes !
L’enjeu est donc de taille et les villes de demain pourront voir un essor important de l’usage du vélo qui sera profitable à l’environnement et à la qualité de vie des citadins.